mercredi 29 juin 2011

Révoltes et émeutes : de Dakar à Athènes, c'est fou comme on s'rassemble!



   Pendant que la contestation sénégalaise s’est transformée en émeutes un peu partout au Sénégal, donnant un souffle nouveau aux révoltes populaires d’Afrique, la colère des grévistes grecques fait rage. D’un côté comme de l’autre de la Méditerrané, ce sont les inégalités  sociales qui vont engendrer la révolte populaire. Mais les révoltés d’Europe, d’Afrique et d’ailleurs doivent garder en tête que leur condition est intrinsèquement reliée. Puisque nous faisons tous parti du même bassin esclavagiste que nous appelons le “marché du travail”, une baisse de la qualité de vie en Afrique aura un impact négatif sur la qualité de vie des humains qui habitent ailleurs. Plus il y a d’humains prêts à accepter un salaire de crève-faim, plus le salaire moyen baissera, c’est cela la loi du marché, et elle se mondialise de plus en plus rapidement.

   Dans ce contexte, on comprend assez aisément pourquoi Karim Wade, fils du président actuel du Sénégal et successeur ‘désigné’ pour lui succéder, aurait demandé l'intervention de l'armée française à Robert Bourgi, avocat proche de Nicholas Sarkozy. Ce dernier lui aurait répondu "Jamais, tant que des ressortissants français ne sont pas menacés!" Décidément, la France et la communauté internationale ne choisiront pas leur camp aussi rapidement que dans le cas libyen.

   Alors qu’on prévoit la pire sécheresse en plus de 60 ans pour la corne de l'Afrique et qu’on prévoit déjà le retour de la crise économique mondiale dès cet automne, de plus en plus d’humains vivent déjà dans la précarité. C’est cette humanité souffrante qu’il faut réunir, aux Amériques, en Europe, en Afrique et en Asie; nous formons déjà une majorité d’aliénés qui en ont plus qu’assez! Prenons notre destin en main, n’attendons plus RIEN des quelconques mascarades électorales ou référendum pseudo-populaire!

   Prenons notre avenir en main, aujourd’hui et maintenant, réinventons la démocratie. Ne l’enfermons plus dans les cachots des parlements afin qu’elle bénéficie qu’à une minorité, donnons le pouvoir à la rue! Le vrai pouvoir ne se cache pas derrière un simulacre politique; le pouvoir, il est économique. Les mascarades politiques ne serviront plus à rien contre nos cerveaux éveillés, nous démocratiserons l’économie au Sénégal et ailleurs! Si les citoyens sénégalais préfèrent investir leur capital social dans des infrastructures électriques, au lieu des millions perdus en pots-de-vin par la famille Wade au pouvoir, ils le feront! Démocratiser l’économie, ce n’est pas mandater un individu pour faire le travail de gouvernance à sa place; c’est donner un pouvoir d’investissement égal à tous et laisser les individus investir dans ce qui est important pour eux (agriculture, reboisement, défense nationale, infrastructure électrique et d’eau potable, développement des routes, du système d’éducation et de santé...). Rien ne peut justifier le fait de priver un humain de ce droit! Cela est vrai au Sénégal, mais l'est également en Grèce....et pourquoi pas en France ou au Québec?


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dimanche 26 juin 2011

La révolution mondiale se poursuit au Sénégal : NON aux élections cosmétiques, OUI à un État citoyen de délégués révocables!


Les Sénégalais ont démontrés à maintes reprises leur maturité politique; s’en est une fois de plus! Jeudi le 23 juin dernier, des manifestations surprises sont survenues face à l'Assemblée nationale sénégalaise. La disposition controversée qui a mis le feu aux poudres est l’intention du président Wade de réformer la constitution sénégalaise, sans consultation populaire, et ce à moins de 9 mois de la prochaine élection générale.

Cette réforme constitutionnelle controversée devait abaisser à 25 % le seuil minimum des voix nécessaires pour avoir un "ticket présidentiel", et donc permettant de nommer le président et le vice-président. Il aurait ainsi suffit d’obtenir une majorité de seulement 25% de l’électorat pour éviter un second tour, et se voir promu président de la république du Sénégal. Selon l’opposition, cette mesure devait assurer la réélection de Wade et le passage au pouvoir de son fils. Mais face à la mobilisation massive de la rue, le président sénégalais Abdoulaye Wade a renoncé, in extremis jeudi 23 juin, à cette réforme impopulaire. Toutefois, la mobilisation et les manifestations en faveur du changement démocratique perdurent!

Selon plusieurs témoins, des bâtiments publics ont été attaqués, certains pillés et plusieurs voitures des forces de l’ordre ont été incendiées. L’épicentre des violences a eu lieu dans le quartier pourtant ultrasécurisé du Plateau, en plein centre-ville, qui abrite le palais présidentiel, l’Assemblée nationale, les ministères, mais aussi les grandes banques et des missions diplomatiques, dont celle de la France. Du jamais vu sous la présidence Wade!

Cela donne évidemment un élan d’espoir au peuple de la Casamance, qui lutte depuis plusieurs décennies en faveur de l’indépendance de son territoire, au sud du Sénégal. Un peu à l’image du sud-soudan, des universitaires casamançais réclament, depuis janvier 2011, un référendum « d’autodétermination » de leur territoire. Une requête que le gouvernement Wade refuse catégoriquement. D’ailleurs, le 22 février dernier, le président controversé Abdoulaye Wade a coupé tout contact avec l’Iran sous prétexte que ce pays avait fourni des armes au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), afin de favoriser leur indépendance. Décidément, le président Wade est de plus en plus isolé sur la scène nationale et internationale. Ses jours au pouvoir sont comptés et s’effritent à grande vitesse. Mais est-ce que les Sénégalais et les Casamançais sauront s’organiser autour d’un projet démocratique et rassembleur pour l’ensemble de l’Afrique; pour l’ensemble des peuples opprimés du monde? Pour l’instant, tout laisse croire que leur maturité sociale saura à nouveau nous surprendre.
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jeudi 16 juin 2011

La ‘nouvelle’ Côte d’Ivoire de l’ONU et de la Communauté Internationale et le Burkina Faso qu’ils tentent de préserver.



Le 15 mai dernier, Alassane Ouattara, le président-pantin ivoirien de l’ONU et des corporations multinationales, a séjourné au Burkina Faso afin de souligner les liens étroits qui l’unissent à son compagnon, le dictateur Blaise Compaoré. “Le glas des hostilités entre Côte d’Ivoire et Burkina Faso” a sonné, s’est réjouit le nouveau président Alassane Ouattara. Mais ces belles paroles et voeux de paix cachent en fait une réalité bien plus morbide, car les faits ont démontrés que le pantin de l’ONU en Côte d’Ivoire utilise les mêmes pratiques que son compagnon et dictateur sanguinaire du Burkina Faso, Blaise Compaoré.

Il est généralement admis que le Burkina Faso est présentement à feu et à sang, que les révoltes estudiantines, des commerçants, des membres de la justice et des militaires secouent le pays quotidiennement. D’ailleurs, les mois d’avril et de mai ont étés marqués par des mutineries de la part des militaires un peu partout dans le pays, même dans sa capitale, Ouagadougou. Jusqu’ici, le président-dictateur avait minimisé les révoltes et avait tenté de maintenir l’appui des militaires en acquiesçant à la plupart de leurs revendications. Mais ce ne fut pas suffisant et les mutineries des militaires continuèrent dans plusieurs villes. Le 3 juin dernier, Compaoré a changé de stratégie : le camp militaire de Ouezzin Coulibaly à Bobo-Dioulasso a été mis en déroute par la garde personnelle du président. Le bilan, 7 morts chez les mutins et une vingtaine de blessés. Blaise Compaoré peut bien savourer sa victoire, on se rappellera que pas plus tôt qu’en mai dernier, ce sont plusieurs camps militaires de la garde nationale du président qui s’étaient révoltés. Que le dictateur du Burkina Faso s’attaque ouvertement à ses populations et même à ses militaires est de très mauvaise augure pour lui.

Pendant ce temps, chez les voisins ivoiriens, on prétend que tout va pour le mieux maintenant que l’ONU et la Communauté Internationale ont passés leur bulldozer et chassés Laurent Gbagbo du pouvoir. Toutefois, plusieurs rapports d’ONG, dont Amnesty International démontrent le contraire en ce qui concerne la situation pendant la prise du pouvoir d’Alassane Ouattara, puis après sa victoire. Le rapport d’Amnesty International souligne clairement “les accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à l'encontre des Forces  républicaines, fidèles au nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara. [...] Ils ont demandé aux hommes et aux jeunes de s'aligner et leur ont demandé de décliner leurs prénoms et noms et de présenter leurs cartes d'identité. Puis ils les ont exécutés. [...] Et pourtant, une base de l'Onuci se trouvait à 1 km à peine du lieu principal de ces tueries. Une femme a déclaré à Amnesty International: " Je suis allée voir les gens de l'Onuci pour leur dire que nos hommes et nos garçons étaient entrain de se faire massacrer et qu'il fallait intervenir et ils n'ont rien fait.” Le rapport termine en affirmant qu’“Il importe que les auteurs, les commanditaires, les responsables et les complices de ces crimes de guerre et crimes contre l'humanité soient arrêtés afin de répondre de leurs actes devant les juridictions nationales et internationales.” Mais cela voudrait dire que directement ou indirectement, le nouveau président-pantin de la Côte D’Ivoire, mis en place par l’ONU et la France, devrait être jugé aux côtés de son éternel ennemi, Laurent Gbagbo? Permettez-moi d’en douter...

Alors que des crimes continuent d'être commis quotidiennement en Côte d’Ivoire, principalement dans l'ouest du pays, ceux-ci occupent une place bien moins importante dans les médias maintenant que l’ONU a fini son ‘show’. Si autrefois la Côte d’Ivoire était considéré comme une porte d’entrée pour l’Afrique, un havre de paix aux nombreuses communautés accueillantes et cohabitant dans une relative tranquillité, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Des coupables? On pourrait blâmer le principal intéressé, Alassane Ouattara, mais ce serait comme condamner un pantin. Non, les principaux bénéficiaires et acteurs déterminants de ce conflits sont Nicholas Sarkozy, le riche investisseur Anthony Ward, sa corporation et les Dominique Ouattara et les Loic Folloroux de ce monde qui utilisent l’ONU et les instances internationales pour leurs propres bénéfices et celui de leurs “amis”. Ceux-là, Amnesty International ne s’y attaquera JAMAIS!


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